Chaque jour, une poésie d'auteurs connus ou d'autres injustement oubliés.
CLOTILDE L'anémone et l'ancolie Ont poussé dans le jardin Où dort la mélancolie Entre l'amour et le dédain Il y vient aussi nos ombres Que la nuit dissipera Le soleil qui les rend sombres Avec elles disparaîtra Les déités des eaux vives Laissent couler...
Lire la suiteLES CHEVAUX DU TEMPS Quand les chevaux du Temps s'arrêtent à ma porte J'hésite un peu toujours à les regarder boire Puisque c'est de mon sang qu'ils étanchent leur soif. Ils tournent vers ma face un oeil reconnaissant Pendant que leurs longs traits m'emplissent...
Lire la suiteSOLEILS COUCHANTS VI Le soleil s'est couché ce soir dans les nuées. Demain viendra l'orage, et le soir, et la nuit ; Puis l'aube, et ses clartés de vapeurs obstruées ; Puis les nuits, puis les jours, pas du temps qui s'enfuit ! Tous ces jours passeront...
Lire la suiteHUICTAIN Plus ne suis ce que j'ai été, Et ne le saurais jamais être. Mon beau printemps et mon été, Ont fait le saut par la fenêtre. Amour, tu as été mon maître, Je t'ai servi sur tous les Dieux. Ô, si je pouvais deux fois naître, Comme je te servirais...
Lire la suiteLE VAL HARMONIEUX C'est un val odorant de lauriers, où la lune Fait traîner et mourir sa caresse d'argent, Tandis qu'au ciel, gai d'un crépuscule changeant, Les sidérales fleurs s'ouvrent une à une. Là sourd et s'agrandit, parmi l'herbe opportune, Une...
Lire la suiteNE VIENS PAS TROP TÔT Ne viens pas trop tôt, amour, va encore ; L'arbre n'a tremblé que sa vie ; Les feuilles d'avril sont déchiquetées par le vent. La terre apaise sa surface Et referme ses gouffres. Amour nu, te voici, fruit de l'ouragan ! Je rêvais...
Lire la suitePERVIGILIUM MORTIS IV Psyché, ma soeur, écoute immobile, et frissonne... Le bonheur vient, nous touche et nous parle à genoux. Pressons nos mains. Sois grave. Ecoute encor...Personne N'est plus heureux, ce soir, n'est plus divin que nous. Une immense...
Lire la suiteVous aurez de la craie pour dessiner mes fuites sur l'horizon poudreux qu'enflamme un cavalier Je vous attends Vous aurez de la mousse à calfeutrer les vides au creux de mon cerveau en pleine hibernation Je vous attends Vous aurez un nuage où le ciel...
Lire la suiteLE PAYSAGE Un brouillard bleu laisse derrière lui Une haleine froide. L'une des chaises Est dérangée. La table, près de la porte, Retenait un revers de rideau. Quand La mer se retirait, les nuages disparaissaient. Le paysage était au-delà des arbres....
Lire la suiteCARDIOGRAMME (MAI) La Seine était verte à ton bras Plus loin que le pont Mirabeau sous les collines comme une respiration La banlieue nous prisait J'aurais voulu j'aurais tant besoin que tu penses du bien Mais le courage maintenant d' un coeur comme un...
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