Chaque jour, une poésie d'auteurs connus ou d'autres injustement oubliés.
DIX JOURS DE LIT (extraits) Les bruits n'entrent en scène qu'au milieu du désordre. A son aise, le sang cogne dans les cloisons. clouant ses projecteurs, ceinturant d'angles vifs, d'échos, d'éclairs, d'échardes, le désarroi du corps : C'est trop tard...
Lire la suiteL'ECHELLE Il mit le premier pied Sur le premier barreau. Il mit le second pied Sur le second barreau. J'y suis arrivé, Dit-il. Il monta encore. Le soleil se fit proche. Il continua de monter. Ses jambes tremblaient. Lentement il montait. Il n'avait pas...
Lire la suiteDESCENTE Amère ma rosée Sur les bouches tendues N'abandonne pas Ces lumières tremblantes Ni cette densité Où germent la soif la faim Peut-être que dans les poitrines Une rose Veille à la stricte monotonie Des astres Peut-être un chien Un buisson de fenêtres...
Lire la suiteSOLEIL DERISOIRE Soleil jaune au poing Elle s'appelle Liberté On l'a placée sur la plus haute montagne Qui regarde la ville Et les pigeons gris l'ont souillée Joue après jour Changée en pierre Les plis de son manteau sont immobiles Et ses yeux sont aveugles...
Lire la suiteL'EAU DISCRETE Une eau glacée qui coule On l'entend sans la voir (La pensée de l'été qui chantonne sous l'herbe) Les toutes petites abeilles noires leur bourdon continu (Le rêve que le soleil fait à bouche fermée) A onze heures en août le monde est transparent...
Lire la suite(Extraits) Puisque nous sommes mortels, Puisqu'en nous, déjà, cheminent Les ombres et que le temps montant Comme un gravier s'éboule, Puisque s'élancent à la course D'autres soleils, En nous, pour publier l'instant accompli, Aves les mots et les choses...
Lire la suiteDans le temps dans la nuit Je te parlerai Dans le temps dans la nuit je pourrai répondre à voix basse Le seul moment que la vie m'a volé Dans le temps dans la nuit je retrouverai ton visage Et la forme de mon visage Je te parlerai dans le temps je te...
Lire la suite(extraits) Ta beauté, Charme impair, C'est avant tout le pollen retrouvé dans un coin du verger, les pollens du bel arbre autonome qu'un soir a dépouillé de sa couronne de verdure un brusque vent de neige né du Septentrion. La sève a trop longtemps fermenté...
Lire la suiteCIEL PUR Cet octobre, l'air tranquille est le portique de mes rêves, il me semble que j'achève un ouvrage malhabile, couronné de malheur pâle je suis beau comme une rose, la dernière, l'hivernale, au seuil des métamorphoses. Sous la loque des saisons...
Lire la suiteAQUARELLES V Irions-nous jusqu'au dépliement dernier du ciel ? Alors que de chaos azurés, de troupeaux prestigieux, de hardes ! Tout se module selon nos prévisions, quand nous repérons à marée basse celui qui s'invalide ; en s'éloignant, il épuise l'infini....
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