Chaque jour, une poésie d'auteurs connus ou d'autres injustement oubliés.
MOMENTS III L'horloge cogne sur le silence Et le cloue, par petits coups, A mon immobilité. Rien n'est plus de l'extérieur, Ici, que la nuit d'ailleurs, La nuit dans le corridor Où ma lampe allume L'espace ouvert d'une porte. Des pointes d'ombre persistent...
Lire la suiteLES JARDINS S'épuiser à chercher le secret de la mort fait fuir le temps entre les plates-bandes des jardins qui frémissent dans leurs fruits rouges et dans leurs fleurs. L'on sent notre corps qui se ruine et pourtant sans trop de douleurs. L'on se penche...
Lire la suiteLA RONDE AUTOUR DU MONDE Si toutes les filles du monde voulaient s'donner la main, tout autour de la mer, elles pourraient faire une ronde. Si tous les gars du monde voulaient bien êtr'marins, ils f'raient avec leurs barques un joli pont sur l'onde. Alors...
Lire la suiteL'HIVER DES ALPES Ces atomes de feu qui sur la Neige brillent, Ces étincelles d'or, d'azur et de cristal Dont l'Hiver, au Soleil, d'un lustre oriental Pare ses cheveux blancs que les vents éparpillent ; Ce beau Coton du Ciel, de quoi les monts s'habillent,...
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DANS NOS YEUX Dans nos yeux les bleuets s'ouvraient, Toutes les routes partaient de nos mains, Un cheval de feu noir derrière la haie luisait. Les seins d'une fille qui chantait sa peine, Qui chantait son corps de terre perdue,
LES CONTRERIMES XII L'hiver bat la vitre et le toit. Il fait bon dans ta chambre, A part cette sale odeur d'ambre Et de plaisir. Mais toi, Les roses naissent sur ta face Quand tu ris près du feu... Ce soir tu me diras adieu, Ombre, que l'ombre efface...
Lire la suiteINTOLERABLE JOUR Intolérable jour. Changer le sang contre de l'eau. Les moissons crient le long des routes où la poussière taille ses aveuglants manteaux, chair répandue, pavots vifs des chars. Le soleil envolé tire l'eau de nos puits et les ruisseaux...
Lire la suiteLA NUIT D'AUBE Une rose a percé la pierre de la neige Une rose a percé la pierre de l'hiver Galopez dans le ciel, chevaux blancs des cortèges Une rose a percé la pierre de la neige. Une rose a tremblé sur la paille, à l'auberge L'ange au gantelet noir...
Lire la suiteRITES IV L'aile pure parut sur la mer gelée : attirant le vent - les chevaux. Lui reprit le bâton de prière, marcha vers les domaines où fume le sang d'aigle et toucha l'herbe mythique. Les pluies eurent des fraîcheurs de pommes. Alors, entouré de cerfs,...
Lire la suiteAssieds-toi parmi les abeilles au pied du rempart de ronces écoute sangloter les étamines fais semblant de parler le langage du petit géranium on te fera crédit et tu pourras abuser impunément des étrangères qu'enivre la moindre odeur de menthe froissée...
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