Chaque jour, une poésie d'auteurs connus ou d'autres injustement oubliés.
NUIT SECONDE III Oh ! si , comme une fée amante de la brise, La MORT sur un nuage avec mollesse assise, Descendant jusqu'à moi du haut de l'horizon, Venait pour piédestal élire ce balcon !... Mon oeil s'arrêterait ardent sur son oeil vide, Je l'emprisonnerais...
Lire la suiteUNE ALLEE du LUXEMBOURG Elle a passé, la jeune fille Vive et preste comme un oiseau : A la main une fleur qui brille, A la bouche un refrain nouveau. C'est peut-être la seule au monde Dont le coeur au mien répondrait, Qui venant dans ma nuit profonde...
Lire la suiteLA JOCONDE Parmi l'écroulement des grandeurs séculaires, Des espoirs teints de sang, de magie et d'orgueil, Des langueurs de remords sans motif et de deuil Baignent, Mona Lisa, tes yeux crépusculaires. Et parfois un éclair de sensualité Très doux vient...
Lire la suitePARIS SANS ISSUE Rue de Sèvres, Une porte cochère avant le magasin Le Tournis, Midi, et l'été Sur l'asphalte suspend tous les élans. Une jeune femme, La ligne d'ombre de sa jupe nue Est complice de son corps charmant, Poursuit un rêve éveillé, Assise...
Lire la suiteLeçons (1966 - 1967) Autrefois moi l'effrayé, l'ignorant, vivant à peine, me couvrant d'images les yeux, j'ai prétendu guider mourants et morts. Moi, poète abrité, épargné, souffrant à peine, j'osais tracer des routes dans le gouffre. A présent, lampe...
Lire la suiteAMERS IV (extrait) "Avec nos pierres étincelantes et nos joyaux de nuit, seules et mi-nues dans nos vêtements de fête, nous nous sommes avancées jusqu'aux corniches blanches sur la mer. Là terrestres, tirant La vigne extrême de nos songes jusqu'à ce point...
Lire la suiteCHANT QUATRIEME (extrait) C'est un homme ou une pierre ou un arbre qui va commencer le quatrième chant. Quand le pied glisse sur une grenouille, l'on sent une sensation de dégoût ; mais quand on effleure, à peine, le corps humain, avec la main, la peau...
Lire la suiteROMANCES SANS MUSIQUE II Le Tremble est blanc Le temps irrévocable a fui. L'heure s'achève. Mais toi, quand tu reviens, et traverses mon rêve, Tes bras sont plus frais que le jour qui se lève, Tes yeux plus clairs. A travers le passé ma mémoire t'embrasse....
Lire la suiteAU BOIS DORMANT Un peu de jour, un peu d'amour, Un peu de soleil, comme en rêve, Et son front et ces lys autour, C'était chose fragile et brève. Mais c'était si doux à souffrir Parmi ces eaux, ces fleurs, ces palmes, Qu'elle n'en pouvait pas mourir ;...
Lire la suiteLA PLUIE La pluie fine a mouillé toutes choses, très doucement, et en silence. Il pleut encore un peu. Je vais sortir sous les arbres. Pieds nus pour ne pas tacher mes chaussures. La pluie au printemps est délicieuse. Les branches char- gées de fleurs...
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