Chaque jour, une poésie d'auteurs connus ou d'autres injustement oubliés.
SANG Dans mes veines ce n'est pas du sang qui coule, c'est l'eau, l'eau amère des océans houleux... Des bonaces, des jours pleins gonflent ma poitrine, préludes aux blancs vertiges des ouragans... Des poulpes étirent la soie crissante de leurs doigts...
Lire la suiteSOIR RELIGIEUX Vers une lune toute grande, Qui reluit dans un ciel d'hiver Comme une patène d'or vert, Les nuages vont à l'offrande. Ils traversent le firmament, Qui semble un choeur plein de lumières Où s'étageraient des verrières Lumineuses obscurément,...
Lire la suiteEt je m'étais fait une vie Si digne d'amour ou d'envie, Une vie à décourager Tout coeur qui lutte ou dissimule, Tout adversaire ou tout émule, Cerveau pensif au coeur léger. Maintenant ma vie est en cendres. Ses trois merveilles les plus tendres Ont flambé...
Lire la suiteSONNET Je sais faire des vers perpétuels. Les hommes Sont ravis à ma voix qui dit la vérité. La suprême raison dont j'ai, fier, hérité Ne se payerait pas avec toutes les sommes. J'ai tout touché : le feu, les femmes, et les pommes ; J'ai tout senti :...
Lire la suiteEUROPE Quand, sur le grand taureau, tu fendais les flots bleus, Vierge phénicienne, Europe toujours belle, La mer, soumise au Dieu, baisait ton pied rebelle, Le vent n'osait qu'à peine effleurer tes cheveux ! Un amant plus farouche, un monstre au cou...
Lire la suiteLA PARTENZA : J'ai couru d'abord ; j'étais jeune ; Et puis je me suis assis Le jour était doux et les meules Etaient tièdes, et ta lèvre aussi ; J'ai marché, j'étais grave, Au pas léger de l'amour ; Qu'en dirais-je que tous ne savent ? J'ai marché le...
Lire la suiteLA MORT DU LOUP (III) Hélas ! ai-je pense malgré ce grand nom d'Hommes, Que j'ai honte de nous, débiles que nous sommes ! Comment on doit quitter la vie et tous ses maux, C'est vous qui le savez, sublimes animaux ! A voir ce que l'on fut sur terre et...
Lire la suiteRien ne m'effraye plus que la fausse accalmie D'un visage qui dort ; Ton rêve est une Egypte et toi c'est la momie Avec son masque d'or. Où ton regard va-t-il sous cette riche empreinte D'une reine qui meurt, Lorsque la nuit d'amour t'a défaite et repeinte...
Lire la suitePARLER SEUL Il arrive que pour soi l'on prononce quelques mots seul sur cette étrange terre alors la fleurette blanche le caillou semblable à tous ceux du passé la brindille de chaume se trouvent réunis au pied de la barrière que l'on ouvre avec lenteur...
Lire la suiteA LA GORGE Comme un alcool de neige à la gorge des nuits L'herbe folle des songes pousse au travers du coeur Des eaux couchées en rond dans le lit des guenons Des eaux longues de l'âge à la fleur de ma rage Il s'élève ô tortue lente et froide et si lente...
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